Aujourd’hui 29 mai, c’est la fête des mères (en France du moins. Au Québec c’est plus tôt dans le mois de mai).
Ca fait maintenant 35 ans que j’évite soigneusement le sujet de la fête des mères. Avec différentes stratégies : lorsque je vivais avec la mère de mes enfants, on se concentrait sur eux, ce qui était plutôt facile, comme ils étaient petits. Et le plus souvent, je me suis contenté d’éviter de croiser qui que ce soit, en passant la journée dans ma grotte en bouquinant, en travaillant, bref en contournant l’obstacle.
Bougne est morte dans mes bras cet après-midi. Des sept années passées ensemble, c’est bien la première fois qu’elle m’aura rendu triste.
Lorsqu’il travaillait sur l’ordinateur maintenant connu sous le nom de Macintosh, Steve Jobs, le célèbre fondateur de la firme Apple, avait émis le souhait d’appeler sa création : « Bicycle ».
Cette idée venait d’un classement publié dans la revue Scientific American. Ce magazine de vulgarisation scientifique avait eu l’idée de dresser le classement des espèces avec la plus grande efficience pour se déplacer dans l’espace. Le condor arrivait en tête, avec le meilleur équilibre entre rapidité et énergie pour aller d’un point à un autre. L’être humain, quant à lui, n’apparaissait laborieusement que dans le deuxième tiers du palmarès.
Je me suis toujours considéré comme un père « accompagnant » : celui dont le rôle est d’apprendre peu à peu la vie à ses enfants, et les accompagner vers une vie adulte qu’on espère des plus épanouies.
Je ne me suis jamais retrouvé dans ces mamans ou papas-poule, qui couvent leurs enfants, les protègent de tout, ne parlent que d’eux, et n’envisagent plus leur vie que par le prisme de leur progéniture adorée. J’ai toujours tenu à avoir ma vie à moi, mes occupations, mes sorties, de ne faire de concession à ma vie personnelle qu’au compte goutte.
Je m’aperçois que mes précédents posts étaient plutôt négatifs… Prenant l’habitude de me relire, je constate que je m’y retrouve pas forcément…