Pas de grande exhortation à un combat ultime, mais simplement une chanson pour se donner la pêche en ce dimanche matin, que je vous souhaite excellent (et pendant lequel je vais pour ma part me battre avec du scotch et de la peinture… quelle vie !)
Une magnifique découverte que ce morceau, d’un groupe Australien que je ne connaissais pas du tout, « The Audreys ». C’est quelque part vertigineux de se dire que les plus belles créations peuvent venir de gens complètement inconnus… Mine de rien, ça en ouvre, des perspectives, en acceptant de sortir des sentiers battus et des rituels artistes que les majors nous imposent !
J’étais hier à la Coopérative de Mai pour le tout premier concert de la nouvelle tournée de -M-. C’est une sorte de tradition pour lui de commencer ses tournées ici, et c’est tant mieux pour moi puisque c’est dans ma ville 🙂
Bien qu’ayant de supers souvenirs de la précédente tournée, j’allais avec un chouïa d’appréhension à ce concert, car le dernier album studio du sieur, « Mister Mystère » m’avait quand même bien déçu : quelques beaux moments, mais c’est d’un mou…
Scène toute blanche, peu de fioritures… Mystère ! Et en fait, grosse grosse soirée : l’artiste était de toute évidence ému par ce premier concert, et profitait à fond des ondes positives de son public.
Show bien carré pour voir qu’ils essuyaient les plâtres : un gros gros son, des musiciens soudés, beau light show, et surtout une belle ambiance : bien que le groupe soit très différent, on ressent à nouveau la complicité sur scène qu’on retrouvait sur la dernière tournée.
Beaucoup de Chédid : Matthieu bien sûr, Emilie dans l’équipe technique, mais aussi Joseph et Anna, tous frères et soeurs, sur scène. Joseph, en particulier, a assuré le spectacle : complètement multi instrumentiste, il passe d’un morceau à l’autre de la batterie à la guitare, puis aux claviers, il court de partout, fait le zouave en caleçon sur le « complexe du corn flakes », bref, bien disjoncté et à l’énergie contagieuse ! De l’ancien groupe, il ne reste que Cyril, le batteur. On regrette un peu les anciens comparses de -M-, mais le nouveau groupe assure bien, et la présence féminine (Anna aux claviers/chant, et une ptite minette bien douée à la basse) est un gros « plus » de cette nouvelle bande.
Quant à -M-, il reste -M-, tout en évoluant, en grandissant : habillé en noir et blanc, avec une belle moumoutte sur la tête, il continue à nous délivrer de gros solos de guitare et a bien assuré au chant. Mais, comme on pouvait s’en douter, le personnage s’efface petit à petit pour laisser la place à Matthieu… Pas de grand drame, tout ceci se fait en douceur… et finalement sans regrets. La fin du concert nous donne sans doute des indications sur ce que va devenir Matthieu Chédid sur scène, et on a déjà envie de connaître la suite…
Et ce dernier album alors ? Il a été complètement « assumé » sur scène, puisque toute la première partie du concert était quasi-exclusivement constitué de nouvelles chansons. Mais avec toute l’énergie que peut amener sur scène ce drôle de bonhomme… Vraiment un beau concert !
And you run and you run to catch up with the sun,
but it’s sinking
And racing around to come up behind you again
The sun is the same in a relative way, but you’re older
Shorter of breath and one day closer to death
Every year is getting shorter, never seem to find the time
Plans that either come to nought,
or half a page of scribbled lines
Hanging on in quiet desperation is the English way
The time is gone the song is over,
Thought I’d something more to say
Et tu cours à perdre haleine pour rattraper le soleil,
mais il disparaît,
Pour réapparaître derrière toi.
Le soleil est toujours le même, mais tu as vieilli.
Tu t’essouffles, chaque jour te rapproches un peu plus de la mort.
Le temps accélère, les jours sont toujours trop courts.
Des plans qui n’aboutissent à rien,
Tout au plus une demi page de gribouillis.
Suspendu dans un doux désespoir à l’anglaise.
Trop tard, la chanson est finie,
Je croyais avoir autre chose à dire.
(Time, Dark Side of the Moon)
Rick Wright – 1943-2008. Shine on !
PS : apparemment le post fait faire du souci a mon entourage, donc, non, je ne suis pas mort ni mourrant, je faisais simplement un petit hommage a Rick Wright, le clavier de Pink Floyd, qui est mort hier… C’est bien triste, mais rien de personnel !
Un vieux souvenir des 80’s…. Rhalala, quelle époque !
Ca va ptet intéresser 3 personnes parmi mes lecteurs, mais j’ai appris par hasard aujourd’hui que King Crimson, un des groupes légendaires de la vague du rock progressif des années 60/70, renaissait une fois de plus de ses cendres, avec une série de concerts aux US en août prochain. Chouette !
Hum…Kézako ? Crimso, c’était un des groupes les plus novateurs de son époque, dirigé d’une main de fer par Robert Fripp, guitariste de son état, et personnage sacrément bizarre, discret et tyrannique, fade et génial, et qui a en tout cas marqué toute une génération de musiciens. Le genre de type a rester reclus ou musicien de studio inconnu, et qui par je ne sais quel hasard ou poussée égocentrique, c’est retrouvé au coeur d’un des groupes les plus en avant de son époque.
L’extrait qui suit date de 1981, c’est sans doute le premier morceau que j’ai connu du groupe, « Elephant Talk ». A l’époque, le groupe venait de faire son comeback, dans une formule très typée 80’s (on croirait parfois entendre les Talking Heads) et pourtant terriblement « Crimsonesque », avec ses arythmies et ses guitares indéfinissables : Tony Levin est au stick, instrument bizarre s’il en est, Bill Bruford, LE batteur du rock’prog des seventies est aux futs, et Adrian Belew est là avec un magnifique costume rose et ses bruits d’éléphants. C’est kitsch, c’est n’importe quoi, et c’est pourtant une des premières fois où j’ai pris contact avec une musique « exigeante », pas préformatée ni facile à digérer. Un grand moment pour les amateurs 🙂
Allez, parce que moi chuis fan, et aussi parce que c’est mon blog et que je fais ce que je veux :p, un autre extrait, « Dinosaur », issu de la période particulièrement « éprouvante » du mode « double-trio », avec deux guitaristes, deux batteurs, et deux bassistes ! Non non, je n’aime pas du tout l’expérimental 🙂
Et maintenant que vous êtes devenus des fans absolus de captain Fripp, le guitariste le plus statique de toute la galaxie rock, voici en extra bonus une de ses participations les plus connues : eh oui, c’était lui le lead guitarist sur « Heroes », le tube de Bowie mainte fois reprise dans des pubs 🙂
Oooooh ! Apparemment c’est officiel, Matthieu Chédid va « tuer » son personnage de -M- ! On s’y attendait tous un peu (ça va devenir dur de sauter comme un cabri sur scène passé la quarantaine 😉 ), mais bon… Ca fait quelque chose !
Bonne nouvelle toutefois, ce « meurtre » n’aura lieu qu’après un nouveau disque, prévu en fin d’année, et surtout une nouvelle tournée, youpi ! J’espère qu’il continuera sa tradition de faire des show « warm-up » à la Coopé de Mai, comme pour ses précédentes tournées 🙂 Sortez vos kazoos !