J’avais débranché

Bon, ok, je suis faible : j’ai réactivé mon compte Facebook. Et maintenant ?

J’ai lu récemment avec beaucoup d’attention le livre de Thierry Crouzet, « J’ai débranché« , où il raconte son retour aux sources après une addiction forcenée à Internet. Il a été beaucoup plus radical que moi puisque lui a complètement débranché : plus rien, même plus de SMS, encore moins de Twitter ou même de Google. Et ce pendant une période de six mois, le temps d’analyser les différentes étapes du « sevrage » et d’écrire un livre sur le sujet.

Le bouquin est d’autant plus intéressant qu’il ne sombre jamais dans la caricature : l’auteur se retrouve avec effectivement beaucoup de temps libre… mais tout n’est pas idyllique, et beaucoup de choses finissent par lui manquer, dans les échanges avec les autres, dans l’accès à l’information…

Une place importante est accordée dans le récit au manque du « feedback », ces réactions des lecteurs, des contacts, tous ces « like », ces commentaires qui à chaque fois flattent un peu l’égo. Thierry Crouzet est

A l’heure des bilans, il me semble que la principale leçon est celle de la prise de recul : se réapproprier l’outil plutôt que de le contourner, apprendre à relativiser certaines choses, à faire le tri, et à amener de la discipline pour délimiter la place que prend le net dans sa vie.

Bon… ça c’est la théorie. Je ne sais pas comment Thierry Crouzet vit son retour au net, pour ma part j’avoue que, même si la prise de recul a été très bénéfique et a permis de comprendre bien des choses, il n’est pas simple de ne pas revenir aux bonnes vieilles habitudes.

Si je réfléchis à ma propre période de « blackout », j’en tire toutefois une grande leçon : Facebook donne une illusion d’avoir un entourage dense et présent. Couper ce cordon permet de voir quels sont ceux qui restent, ceux qui sont là quoi qu’il arrive. C’est un classique de faire la différence entre « amis » et « relations »… Ce type d’expérience le montre d’une manière criante, parfois cruelle, mais riche d’enseignement.

 

4 Comments

  1. Répondre
    Mlle Helbé 17 février 2012

    Mmmmmm…. concernant ta reflexion dans ton dernier paragraphe, personnellement je n’ai dans mon entourage facebook que mes vrais amis (et encore, pas tous!) ça simplifie les choses, surtout que je n’ai pas mis mon vrai nom (là par contre ça complique mais ça oblige à faire un effort pour la demande d’amis..)…Bon du coup j’en ai que 23, mais c’est des vrais !!!
    J’en profite pour t’envoyer le bisou (et à tes fistons, ça fait trop bizarre de les voir si grands!)

  2. Répondre
    Jean David 20 février 2012

    @Mlle Helbé : eheh ça fait trop bizarre de voir ressurgir ce pseudonyme depuis le fond des âges 😉 D’ailleurs il est un peu mensonger maintenant 🙂

  3. Répondre
    Mlle Helbé 20 février 2012

    Oups pardon tu as raison!!!! C’est Mme Hélbé maintenant (vive le changement!) donc c’est pas trop mensonger 🙂 !!!!

  4. Répondre
    Vincent 29 février 2012

    moi aussi j’ai testé FB durant 1-2 mois (août-sept. 2011) et ma fois à part suivre en double les publications de sites/stés sur leur page FB (qui ne sont que des doulons des sites web) et quelques infos d’amis/relations, c’est loin d’être captivant… et puis côté publication, on hésite de + en + à publier un contenu de peur des conséquences etc… finalement cela fait plus de 6 mois que je ne me suis pas connecté et je le vis très bien 😉
    P.S. : sympa la photo de l’Ane Gris via Instagram…

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