Je viens de finir de lire avec beaucoup de plaisir l’autobiographie de Pierre Tchernia, « Magic Ciné » (avec Olivier Barrot, merci au passage aux artistes qui ont le courage de mentionner que leurs bios ne sont pas 100% de leur propre plume).
Grand bonhomme ce monsieur, dans tous les sens du terme ! C’est vrai que le récit des débuts de la télévision et de son histoire rend immédiatement nostalgique, ça ramène au temps où l’on pouvait passer des heures devant le poste.
Je n’ai bien entendu pas vu la plupart des émissions de M. Pierre, à part les toutes dernières style « Monsieur Cinéma » (on passera sous silence « les enfants de la télé, si vous voulez bien…. 😉 ), mais le parcours est impressionnant : depuis les premiers journaux télévisés, en 49, des émissions de variétés, pour enfants, des jeux, des reportages, il a tout fait à la télé ! On se souviendra aussi de sa carrière au cinéma, sa première passion (le génial « Viager », avec Serrault), ses débuts en tant que choriste de Patrick Hernandez (ah non, zut, je confond avec la bio de Madonna 🙁 ), et une carrière d’homme libre comme il le dit lui même, dictée par ses envies, passions et surtout ses rencontres.
Mais le plus surprenant dans cette autobiographie, ce n’est pas le parcours du bonhomme, mais plutôt l’énorme importance qu’il accorde aux amitiés, et les tonnes d’anecdotes, petites et grandes histoires, de tous les gens qu’il a pu rencontrer. Avec une très grande modestie qui correspond bien à son image, ainsi qu’une discrétion totale sur sa vie privée, à l’opposé des bios qui sortent par paquet de 12 en ce moment ; je me suis rendu compte que, si l’on devait élaguer tous les récits sur ses collaborateurs, amis, collègues, cette biographie ne tiendrait plus que sur quelques feuillets ! René Goscinny, Michel Audiard, Michel Serrault, sont quelques uns des vrais héros malgré eux de cette biographie réellement passionnante, plongée dans la France des années 50 à 80.