Une nouvelle page qui se tourne, c’est également l’occasion de se poser quelques questions sur sa santé…
Lorsqu’on m’a retiré la vésicule biliaire l’an dernier, j’ai assez rapidement observé des troubles digestifs, une plus grande difficulté à « encaisser » le moindre excès, et ce n’est pas vraiment allé en s’arrangeant. Autre conséquence : je me suis mis à prendre du poids bien plus facilement que par le passé. Sans faire d’excès monstrueux, la courbe a donc rapidement grimpé, au grand dam de mes pantalons… et de ma santé.
C’est plutôt logique : sans le « tampon » que constituait la vésicule, il n’y a pas de changement fondamental du comportement de mon corps, mais plutôt une amplification de ce qui se passait déjà.
Une précision importante : je ne crois pas du tout à la notion de régime pour perdre du poids. Se contraindre, être « contre nature » pendant un temps… n’a qu’un temps. Il me semble que le poids, ça doit être une conséquence de tout un tas de choses, pas un objectif. Je ne cherche donc pas ici à perdre du poids (même si cela me ferait le plus grand bien !), plutôt à m’appliquer un traitement, un remède, à un état de fatigue, qui ne me correspondait pas. Et j’étais également, je l’avoue, curieux de voir concrètement comment réagirait mon corps à certains changements de mode de fonctionnement, afin de mieux comprendre certains comportements.
Au delà de l’aspect poids, ce qui me tracassait le plus était le manque d’énergie. Je me suis retrouvé de plus en plus fatigué, en permanence. Chaque tâche m’est apparue pesante. Si la quarantaine m’a appris quelque chose, c’est que l’énergie qu’on a à dépenser devient, avec l’âge, de plus en plus comptée. Il faut apprendre à la canaliser, l’utiliser à bon escient.
La période de rentrée étant propice aux changements (sport, alimentation…), j’en ai profité pour faire une cure « détox », et surtout étudier mon comportement pour comprendre ce qui se passait.
Par détox, chacun entend des choses assez différentes. Pour ma part, je me suis plutôt constitué un principe de régime « sans » :
A noter que je n’ai pas vraiment perdu de poids (400g tout de même). En revanche, j’ai clairement ressenti une différence au niveau de mon corps, puisque je suis obligé de remettre une ceinture à mon pantalon (j’ai failli le perdre hier soir en montant un escalier !), là où j’avais du mal à le fermer en début de semaine.
Les maux de tête sont les symptômes qui m’ont le plus impressionné. Clairement, il s’agissait d’une sensation de manque très violente. Mais de manque à quoi ? Alcool, graisses ? Ca fait réfléchir en tout cas sur la dépendance qu’on entretient à tout un tas de produits, j’ai d’ailleurs failli craquer plusieurs fois pendant ces premiers jours.
Ca me rappelle une discussion que j’avais eu l’autre jour sur le côté « attractif » que peut avoir un McDo : même des gens très soucieux de manger correctement se retrouvent parfois avec des envies irrépressibles d’un bon hamburger bien gluant, en dehors de tout raisonnement rationnel, comme si c’était une drogue. Bizarre…
Certains prennent tout ceci très au sérieux, et vont vers la voie dite du « bio-hacking » : parvenir à mieux comprendre son propre corps. En expérimentant, en mesurant. En tenant compte de la réaction de son corps, en déterminant, par logique, par déduction, quelles sont les actions à accomplir qui correspondent le mieux à sa façon d’éliminer les toxines et de consommer son énergie. Un exemple avec ce jeune homme, plutôt extrême dans sa démarche, mais c’est parlant :
Reste maintenant à comprendre ce qui m’a permis de retrouver, avec finalement peu d’effort, autant d’énergie. J’ai en effet tellement éliminé de trucs d’un coup que, autant je ne suis pas surpris d’une réaction aussi vive, autant je ne suis pas beaucoup plus éclairé sur ce qui a réellement joué un rôle. Un ami m’avait témoigné d’un gain d’énergie étonnant en éliminant le gluten. Un autre m’avait fait un témoignage de bien-être étonnant en supprimant le lait. Quant aux témoignages sur Internet, ils partent tellement dans tous les sens, et glissent tellement facilement dans des « dogmes », qu’il est difficile de se reposer dessus.
Et puis je ne suis pas dupe : je suis fondamentalement gourmand, et je sais qu’un tel régime aussi strict n’a qu’un temps pour moi. Je n’ai pas envie non plus de tomber dans des carences en quoi que ce soit.
Si je tente d’écouter mes envies, j’aurais tendance à glisser vers un régime dit « crétois » : beaucoup de légumes, de céréales, un peu de poisson, très peu de viande. Un tel régime est plutôt équilibré, et pourtant j’en dérive facilement. Par tentation, par négligence, parce que trouver de bons produits prend plus de temps que de manger le premier truc venu… Faut que je continue à réfléchir là-dessus.
Reste donc à trouver un juste équilibre. En faisant le maximum pour garder des bonnes habitudes (manger moins gras, se reposer le plus possible sur des matières premières fraîches et de bonne qualité). En introduire de nouvelles (maintenant que j’ai retrouvé de l’énergie, ça serait dommage de ne pas l’utiliser en faisant un peu de sport !). Et aussi en continuant à « expérimenter », sans me mettre en danger, en prenant garde à rester sur un mode équilibré, mais en tentant de mieux comprendre le comportement de mon corps vis-à-vis de certains aliments.
Il y a quelques mois, j’ai décidé pour des raisons diverses (questionnement éthique et écologique de longue date, aidé par le scandale des lasagnes au poney) de supprimer la viande de mes repas. Pas très compliqué, j’en mange très peu et essentiellement de la viande blanche. Mais au bout de quelques semaines, j’ai ressenti de grandes difficultés dans des cours de sport intensifs. Je continuais pourtant à manger du poisson et du fromage pour l’apport de protéines, mais apparemment ces protéines n’étaient pas suffisantes. J’ai recommencé à manger de la viande blanche et tout est rentré dans l’ordre. Attention donc à une alimentation végétal- ou végétarienne, qui est à nuancer en fonction de ses activités et de ses dépenses énergétiques. Je suis donc à ranger dans la catégorie des « flexitariens » 😉
Amusant, je découvre votre blog via le billet du jour et je tombe sur celui-ci qui me concerne un peu professionnellement, bravo de ne pas croire aux régimes et ne croyez pas non plus à tout ce qu’on entend sur gluten, lait….Chacun est différent et le plus important, c’est ce que vous avez commencé à faire, écouter votre corps. A ce sujet, vous pouvez lire ce que j’écrivais sur Luigi Cornaro http://ariane.blogspirit.com/archive/2011/09/11/connaissez-vous-luigi-cornaro.html
A propos du gluten :
http://ariane.blogspirit.com/archive/2011/06/03/stop-aux-pseudo-allergies-au-gluten.html
Belle journée !
Le sevrage de la caféine donne des mots de tête, il n’est pas conseillé d’arrêter d’un seul coup.
Bonne continuation.