J’ai expérimenté aujourd’hui la formule du « café écriture », afin de me tester à un exercice de style : l’écriture en petit comité. Intéressant et motivant…
Le fonctionnement est tout simple : un groupe d’une dizaine de personnes et un animateur, on propose puis vote deux thèmes (aujourd’hui, c’était : « la lettre M » et « 45 ans »), on écrit sur un premier thème pendant 1/2 heure, chacun lit sa prose, et le second thème est à faire chez soi pour la prochaine séance.
Clairement, je recherchais avant tout une « contrainte » : devoir lire devant un public, avec un sujet ou un style imposé. Bonne méthode pour éviter l’angoisse de la page blanche, et aussi s’exercer sur des terrains très différents de ceux dont on a l’habitude lorsqu’on se regarde le nombril en écrivant tout seul chez soi !
En avant première intergalactique, voici donc le petit texte que j’ai rédigé en temps limité sur le thème « La lettre M » :
Monde de merde ! Je marinais depuis au moins 20 minutes dans ma machine, une MG magnifique au ton mordoré, en maudissant Emma, ma mie, ma muse, ma mignonne au goût de miel, une métisse au minois qui me faisait fondre tel un esquimau moka.
«Minute» ! Minauda-t-elle au téléphone d’un ton monocorde. Ca me laissa muet. Mince, minuit ! En matant les minutes, j’avais la migraine, les mains moites et des envies de meurtre. Elle n’y allait pas de main morte pour me malmener, et je maugréais comme un malheureux. Quelle manipulatrice !
Mais elle apparut, tel le magicien hors de sa malle.
Mademoiselle se faufila telle une musaraigne, ses mocassins éfleurant doucement la moquette de ma MG. Elle me prit la main, m’embrassa avec la gourmandise d’un malfamé devant une mignardise ou un mille feuille. Puis elle me murmura : je t’aime…
« Puis elle me murmura : je t’M… », c’est mieux :p
Le reste, c’est vraiment pas mal ! ^^
Atelier d’écriture – Deuxième thème : « 45 ans »
Nuit de noces… couleur vermeil.
Le couple est au lit quand la femme sent que son mari commence à la caresser comme il ne l’avait plus fait depuis bien longtemps.
Il commence par lui titiller le cou, puis descend le long du dos jusqu’au creux des reins. Il lui caresse les épaules, puis le cou, puis les seins et s’arrêta pile sur son bas-ventre. Il entreprend alors de placer sa main sur l’intérieur de son bras gauche, effleure encore une fois son sein, sa hanche puis parcourt sa fesse et sa jambe gauche jusqu’au mollet. Puis il remonte à l’intérieur de la cuisse et s’arrête tout en haut de sa jambe. Il fait la même chose de l’autre côté et s’arrête soudainement, se tourne sur le côté et ne dit pas un mot.
Comme toutes ces caresses lui avaient fait pas mal d’effet, elle lui demande amoureusement :
– « Chéri, c’était merveilleux, pourquoi t’es-tu arrêté ? ».
– « Parce que j’ai enfin retrouvé la télécommande ».
Oui bon, j’ai un peu (beaucoup) triché mais… il fallait évoquer subtilement le thème, je crois que c’est fait, nan ? ;p
(pis c’est toujours mieux qu’un zéro sur une copie blanche)