Je m’intéresse depuis quelques temps aux différentes façons de mieux maîtriser son corps, trouver des pratiques permettant un mieux être, de retrouver plus de calme et de sérénité. La méditation en fait partie !
Bon, je dois dire que, comme pour un certain nombre de gens, la méditation, pour moi, c’était un truc mystique pour ahuris. Un peu comme dans ce sketch des inconnus :
J’ai eu l’occasion de pas mal discuter avec une amie qui pratique le Bouddhisme depuis plusieurs années, et qui m’a donné une vision un peu plus modérée… et surtout très intéressante. Je ne pense pas m’impliquer un jour dans une religion quelconque, mais les valeurs, les pratiques que peuvent porter des personnes qui ont fait un vrai travail sur eux-mêmes, les retours d’expériences qu’ils peuvent avoir, m’ont toujours intéressé.
Comme ça correspondait avec une période où je cherchais, pour diverses raisons, des « outils » pour retrouver une certaine sérénité, j’ai suivi une initiation aux techniques de base de la méditation.
Il existe de nombreuses manières de pratiquer des formes de méditation. Le yoga en propose, d’autres arts martiaux aussi, et certaines religions, comme le bouddhisme, en font la base de leur pratique. Mais, grosso modo, les bases sont les mêmes : on s’installe, le plus souvent assis par terre en tailleur, sur un coussin, et on se concentre sur sa respiration. C’est finalement extrêmement simple, s’il n’y avait pas un élément perturbateur : son cerveau !
C’est en tentant d’obéir à la simple directive « essayez de ne pas penser » qu’on se rend compte à quel point notre cerveau travaille sans arrêt ! Lorsqu’on médite, il ne faut pas en fait se « vider » le cerveau, mais apprendre à lâcher prise sur les pensées qui nous envahissent.
Lorsqu’une pensée, une idée nous arrive en tête, on a le choix de « prendre » cette idée, de la développer, de la travailler, ou au contraire de la laisser filer, de l’ignorer. Ainsi, les séances de méditations, pour moi en tout cas, sont en partie formée de pensées que je vois passer, comme un bout de bois sur une rivière, et que je laisse filer.
Pour le reste, il s’agit effectivement d’un travail sur sa respiration, et le côté un peu « hypnotique » que cela peut avoir. Je me suis constitué pour ma part un petit rituel et un cadre fixe. Quelques bougies que j’allume dans ma chambre, un coussin, le silence du petit matin, et c’est parti ! Au début je ne supportais plus de rester plus de 2 ou 3 minutes ainsi. Aujourd’hui, ces petites séances font une vingtaine de minutes. Ca n’est pas une compétition, ça correspond simplement au temps qui me permet de ressentir les bienfaits de la pratique.
Qu’est ce que m’apportent ces séances ? C’est à la fois très abstrait et assez profond. Je dirai que j’apprend avant tout à lâcher prise sur certaines pensées, en particulier certaines pensées négatives. J’apprend à ne pas les cultiver, à les laisser filer.
Mais il ne s’agit pas que de cela. A apprendre à laisser filer ses pensées, on se retrouve petit à petit à défricher un autre terrain, qu’on ne connait pas jusqu’à maintenant, planqué qu’il est sous cet amas de pensées. C’est une sensation assez particulière, à la fois chaude et rassurante, et qui, surtout, me suis pendant les quelques heures qui suivent la séance. Bien sûr, l’effet s’estompe dans le temps, mais je « vis » clairement mes matinées différemment suivant que j’ai eu le temps ou non de prendre ce petit moment pour moi. Assez étonnant !
Ma coach m’a récemment parlé d’une technique qui m’a rappelé cette pratique : la notion de cohérence cardiaque. Cette technique, utilisée entre autre par les pilotes d’avion, est elle aussi basée sur la respiration. Mais son objectif est moins « mystique » et plus médical : il s’agit d’apprendre, petit à petit, à reprendre le contrôle de son rythme cardiaque, d’apprendre à le réguler, à le stabiliser, et ce même en environnement de stress intense.
Je ne pense pas devenir un jour aviateur 😉 Mais j’ai toujours été très sensible à cette notion de stress, au mal-être qu’elle peut amener. Et je m’exerce du coup également à ces pratiques.
Les sessions « d’entrainement » sont très simples : il s’agit simplement de respirer différemment, par cycle de 5 secondes. On inspire pendant 5 secondes, on expire pendant 5 secondes. Et ce pendant une période de 4 à 5 minutes, si possible deux fois par jour. Il existe des appareils permettant de contrôler les battements de son coeur pendant cet exercice, afin de mesurer ses progrès.
Là aussi, la sensation d’apaisement est vite là. Reste à voir les bénéfices dans le temps de cette pratique, que je ne met en oeuvre pour ma part que depuis quelques jours. A suivre donc !
Voici une petite vidéo qui peut servir d’outil si vous voulez vous exercer à ça aussi. Une simple balle, qui monte et descend. Vous inspirez pendant qu’elle monte, et vous expirez quand elle descend !
Et il est recommandé de remplir d’air le ventre en premier pendant l’inspiration, puis de le vider totalement pendant l’expiration 😉