Et voilà, cette fois-ci, le cordon est coupé et mon compte Facebook fermé. Premières impressions…
Je savais que je perdais beaucoup de temps sur Facebook, mais honnêtement je ne savais pas que j’en perdais autant. Le fait de se retrouver tout bête devant son ordinateur, sans savoir quoi faire, est une impression très bizarre pour moi. Et rapidement, on se surprend à naturellement lever son popotin de sa chaise, et… partir faire autre chose. Tout simplement.
Bizarrement, pour l’instant, ce n’est pas le fait de ne plus avoir de nouvelles de mes amis qui me fait le plus bizarre. C’est plutôt, comme tout bon drogué qui se respecte, la « gestuelle », le réflexe d’aller chercher l’onglet tant consulté sans arrêt. En fait, je retrouve la façon d’utiliser un ordinateur que j’avais il y a quelques années. Et ça fait très bizarre.
A H+quelques heures, la sensation de vide est pour l’instant importante. L’impression bizarre de se retrouver « orphelin » de quelque chose. Mais je crois vraiment avoir pris la bonne décision.
Vouloir changer, c’est un truc que j’ai annoncé moulte fois dans ma vie. J’en discutais avec mon thérapeute préféré, qui m’expliquait que pour « accompagner » un changement durable, il fallait l’accompagner de symboliques fortes dans sa façon de vivre sa vie, même si ça n’avait rien à voir. Un peu comme les sevrés du tabac qui s’imposent un rythme de vie différent. Pour « casser le paradigme ». Et là, à affronter de face mon addiction à Internet, c’est vraiment « rentrer dans le lourd du sujet ». Changer vraiment, je l’ai promis, et je me le suis promis à moi-même. Condition sine-qua-non. Et je le tiens.