Marie (dont je ne saurai que conseiller les très bons billets hebdomadaires 🙂 ) m’a conseillé le tout aussi intéressant blog de Jan, sur lequel (vous arrivez à suivre ? 😉 ) est présenté la nouvelle campagne de pub de Renault, avec leur nouveau slogan (ou dois-je dire « baseline » pour faire celui qui connait le vocabulaire qui va bien !) : « Changeons de vie, changeons l’automobile ».
Jan présente cette campagne sur un angle particulièrement fun pour les SEO de tout bord : le slogan est connu, mais la campagne n’est pas lancée. Terrain de jeu idéal pour se lancer le défi d’occuper l’espace Google-esque avant Renault himself… je suivrais ça avec attention !
Mais là n’est pas l’objet de mon billet. Pour parler franchement, j’irai droit au but, je n’irai pas par quatre chemins, ….vous ne le trouvez pas naze, ce slogan ?
La réponse est dans l’article : la vraie baseline est « Drive the change ». Concis, précis, jeu de mot pas extraordinaire, mais sympa. Et baseline…en Anglais !
Je ne suis pas anglophobe pour deux sous, bien au contraire, mais ça ne vous choque pas d’être obligé d’adapter dans un français laborieux un slogan anglais certes efficace, mais…pour une marque française ?
Ca pourrait être une fable de la Fontaine, mais c’est une « leçon » de vie que je me remémore souvent, et qui permet de comprendre bien des choses…
Un test plus ou moins scientifique a permis de démontrer la chose suivante : lancez une grenouille dans une casserole d’eau bouillante, elle bondira immédiatement pour fuir le danger. Mettez maintenant une grenouille dans une casserole d’eau froide, puis faites chauffer l’eau petit à petit, elle s’habituera, tolérera la chaleur, et finira par rester jusqu’à se faire complètement ébouillanter.
Cette petite expérience authentique m’aide beaucoup quand je dois faire le parallèle avec des cas de la vie courante. J’y ai repensé hier en écoutant la polémique autour du « cas » Roman Polanski. Prenez une célébrité, découvrez qu’il a drogué, fait boire, puis violé une gamine de 13 ans, et que toute ambiguité est levée puisqu’il reconnait les faits, vous serez outré et beaucoup auraient envie de ressortir des envies de peine de mort !
En laissant passer du temps, avec les esprits qui se reposent, se calment, on repense aux oeuvres du bonhomme, on se réhabitue à le voir dans les journaux, dans les festivals, on reconnait son talent, on l’admire à nouveau, on l’honore de prix…. Et on finit par avoir une réaction complètement indignée lorsqu’un vilain juge s’obstine à vouloir le punir pour sa faute…. faute pour laquelle on l’aurait volontiers pendu à un croc de boucher quelques années plus tôt !
Je pense souvent à ça, à la capacité qu’à l’être humain à s’accomoder au grand n’importe quoi, avec du temps, avec des idées qui progressent petit à petit. Bien sûr que le temps permet de faire évoluer les choses, de progresser ; mais il permet aussi d’accepter l’inacceptable. Que ça soit un cinéaste talentueux mais qui a commis une chose atroce et impardonnable. Que ça soit une situation professionnelle complètement inacceptable mais qu’on apprend à accepter progressivement. Que ça soit des choix, des orientations, qui mènent dans des impasses insoutenables, et pourtant acceptées, par habitude, par dépit, par le polissage du temps qui file… Que ça soit des actions inqualifiables que des proches aient pu accomplir mais qu’on finit par pardonner au fil des jours qui passent…
Essayez de vous souvenir de cette grenouille et de cette casserole. Essayez de vous souvenir de votre impression première, de votre ressenti lorsque vous avez pris de front une nouvelle. Essayez de voir le problème « dans son ensemble », et pas tel qu’on finit par l’accepter au bout de mille et un petits compromis franchis comme autant de marches qu’on gravit d’un escalier.
Bien sûr qu’il ne faut pas être d’un bloc, et que la réaction à chaud n’est pas toujours la meilleure. Mais essayez toujours d’avoir une vision de l’ensemble du problème, sans le polissage du temps et des bras qui se baissent petit à petit. Je n’y arrive pas moi même toujours, mais quand je me souviens de tout ça, je vois souvent les choses bien différemment !
Certains d’entre vous se souviennent peut être de mon joujou d’il y a quelques années, une Smart Roadster Coupé, certainement une des voitures les moins puissantes que j’ai jamais eu mais aussi une des plus amusantes a conduire. Seulement 82 chevaux, mais super légère, propulsion, moteur à l’arrière, position super basse, toit amovible, un régal 🙂
Jusqu’ici, les amateurs du genre n’ont jamais vraiment trouvé d’équivalent. Mais le plaisir d’un roadster est pourtant incomparable 🙂 J’ai tenté le coup en m’offrant une Z3 il y a quelques mois, mais je n’ai jamais vraiment retrouvé le côté « jouet » qu’offrait la Smart.
Un récent projet, pour l’instant au stade de prototype, pourrait changer la donne… Abarth a en effet dans ses cartons un projet, plutôt…séduisant.
135 chevaux, moins d’une tonne… Par contre, le chassis (tiré de la Fiat500) risque d’imposer….une traction, snif !
Reste à voir si ce projet finit par aboutir, probablement lié à un feu vert de la part de Fiat… En attendant, vous pouvez suivre cet article sur ForumAuto pour en savoir plus sur les dernières infos de ce roadster prometteur…
Pensée du soir : quand on pense que le premier contact depuis sept ans qu’a pu avoir Ingrid Betancourt avec la télé française, ça a été « Koh Lanta » !
“Avec une heure de Smic, on peut acheter 4,5 litres d’essence en mai 2008, contre 3 litres en 1974″, selon des chiffres de l’IFP rendus publics mardi.
Etonnant non ? Pour apprendre à relativiser un peu notre triste sort, cliquez ici pour lire l’article complet.
(bah quoi, tant qu’à faire du pipole, autant y aller jusqu’au bout 🙂 )
Rachida Dati était présentée, à juste titre je crois, comme un modèle d’intégration et « d’ascenseur républicain » : à force d’efforts et de volonté, on peut sortir de sa condition et concrétiser ses rêves. Belle image pour les jeunes qui ne voient aucune lumière au bout du couloir ! Oui, mais…
En fait d’intégration, elle est devenue en quelques mois un exemple vraiment caricatural de ce que la bourgeoisie peut donner de pire et de plus ostentatoire, et ce n’est pas le récent reportage-photo dans Paris Match, habillée en Dior, qui va changer la donne. Qu’une bûcheuse volontaire, qui a connu la réalité des galères, des fins de mois qui commencent le 2, puisse se métamorphoser en……ça !… je sais pas vous, mais moi ça me donne vraiment la gerbe… Tout ces efforts, c’était donc pour se trouver une place dans un milieu pareil ?
Et je ne parle même pas du côté dévastateur que peut avoir un tel comportement, quand en parallèle, on sait qu’elle dirige une opération de fermeture tout azimuth de tribunaux, opération sans doute justifiée, mais qui va forcément provoquer de gros dégâts collatéraux économiques pour le petit monde qui transite autour de ces tribunaux…
Le seul espoir dans tout ça, c’est que à montrer qu’on puisse changer à ce point, ça donne l’espoir qu’on puisse également changer dans l’autre sens, et que… peut être… on peut caresser l’espoir que pour certains, une ablation de balai dans le cul puisse être possible !
Je copie/colle ici une réponse que j’ai faite en réponse à une discussion sur Viadeo (il parait qu’en ces périodes de Grenelle de l’environnement, il faut tout recycler, dont acte 🙂 )
Ayant vécu pendant dix ans en Auvergne, je me suis longtemps posé cette question?
Comment faire pour désenclaver l’Auvergne?
Cette région est elle réellement coupée du monde?
Le TGV, pour quand? 2020…
A vous de réagir!
J’ai l’impression d’avoir de tout temps entendu cette réflexion…
Quand j’étais gosse, je l’entendais déjà ! le « désenclavement »… Je crois que j’ai appris la signification de ce mot suite à ce genre de phrase, a l’époque.
Je me souviens qu’à l’époque, l’autoroute arrivait péniblement à descendre un peu plus bas qu’Issoire… 🙂
Puis on a ouvert une autoroute digne de ce nom entre Clermont et Saint Etienne, et donc Lyon
Puis on a ouvert l’autoroute Clermont-Paris
Puis on a ouvert l’autoroute vers Montpellier
Plus récemment celle allant vers Bordeaux
Et puis on a rénové le réseau ferré entre clermont et paris, ainsi que les wagons
Sans parler de l’aéroport de Clermont, refait lui aussi récemment et bien plus moderne que d’autres que j’ai pu fréquenter
Et puis le haut débit est arrivé en Auvergne
Et puis on a ouvert plein de pépinières d’entreprises, etc…
Et encore aujourd’hui, j’entend la rituelle phrase : « il faut désenclaver l’auvergne ! »
Bien sur que tout le monde apprécierait un TGV, mais ça me parait un peu…. puéril de tout focaliser la dessus, parce que, honnêtement… je vais travailler régulièrement sur Paris, bien sûr que j’apprécierais de le faire en deux heures au lieu de trois, mais c’est pas ça qui va changer ma vie ! Je prend mon ordinateur portable, je m’installe dans les wagons plutot confortables du Téoz, avec du courant électrique pour donner à manger a mon ami numérique, et le temps passé dans le train n’est certainement pas perdu…!
J’habite vers Clermont, je bosse à l’international, Internet est mon ami 🙂 Quand je discute avec des américains, en général à part Paris ils ne connaissent aucune ville française, donc que ça soit Clermont ou autre chose… Ca me permet de balancer quelques jolies photos de la chaîne des volcans, provoquant en général un « oooh » admiratif, et je n’ai jamais ressenti comme un handicap le fait d’habiter en Auvergne…
Je ne dis pas que rien n’est à faire, mais plus ça va, plus je me dis que l’excuse du transport est un peu facile… quand une boite comme CapGemini vient s’installer sur Clermont et se met a embaucher a tour de bras, ça n’est certainement pas le coté « transport » qui la freine.. ! Je les ai vu travailler, par vidéoconférence ou extranet, ils sont de toute manière plus qu’habitués à travailler à distance puisqu’ils travaillent au quotidien avec de la main d’oeuvre située en Inde, et je ne crois pas avoir jamais entendu comme argument contre le offshore : « l’Inde est enclavée » 😉
Après, c’est sur que mon propos est typiquement clermontois et qu’un avis cantalou par exemple serait sans doute différent (je vous invite a lire le blog de Sébastien Pissavy, entrepreneur Aurillacois, qui aborde régulièrement le sujet).