Monthly Archives: avril 2007

La ptite vie des blogs…

J’en ai vu des choses sur des blogs, mais je n’avais encore (je crois) jamais vécu à distance d’accouchement en presque-direct et en BD !

Le blog de Melaka

Mélanie et Reno, je ne vous connais pas personnellement, mais toutes mes félicitations 🙂 Ce billet était vraiment très émouvant…

Un joli pot de yaourt

On peut pas franchement dire que je sois le fan N°1 de la marque Fiat, mais je dois avouer que côté design, ils font très très fort depuis quelques mois… La Grande Punto, la Bravo, et maintenant, la nouvelle 500 :

Superbe, non ? 🙂 Ca sort cet été, avec des projets de version cabriolet…

Kikadit…

Notre nouveau grand jeu concours ! qui a déclaré :

Le fait que l’on ne puisse pas, en France, connaître la diversité de la population parce que l’origine ethnique des délinquants est interdite, participe à la panne de notre système d’intégration. il faut faire de la transparence. Il n’y a aucune raison de dissimuler un certain nombre d’éléments qui peuvent être utiles à la compréhension de certains phénomènes.

C’est génial ! Ca va vous permettre de pouvoir ressortir des stats de type :

  • Si vous croisez un Togolais dans la rue, il y a 2,48% de chances qu’il vous pique votre portable
  • Un commerçant israélite a 14,39% de chance de me piquer des sous, avec un bonus de 8,12% compensés s’il a un nez crochu
  • Si vous croisez un russe barbichu chauve dans une soirée, il y a 98,37% de chances qu’il chante du Katerine avec une voix de phoque qu’on égorge
  • etc…

Une bonne ptite soirée :)

Merci à tous d’être venu, c’était super 🙂

Ca se fête

Bah vi quand même !

Avec mon sens inné de l’organisation, je n’ai pas encore une idée très précise de ce que ça sera, mais vous êtes tous conviés chez moi Vendredi soir ! Bonne humeur et tenue décadente exigées 🙂

(Oui, c’est un peu bizarre de passer ce genre d’invit via mon blog public, mais on va dire que si vous ne savez pas où c’est chez moi, c’est que vous n’êtes pas invité 😉 )

PS : pour Marie, oui, effectivement, chacun amène ce qu’il veut, j’aurai pas trop le temps d’organiser grand chose, et en plus j’ai plus une thune 😉 enfants bienvenus !

PS2 : Audrey, tu déconnes pas et tu te démerdes pour venir !!

ENFIN

et pour la postérité :

1M06

Joli petit film qui a obtenu le 1er prix du récent festival D’Oloron (avec rien pour Mago, grande injustice !!).

Ya un Mac en personnage principal, ça cause d’Internet, c’est bien foutu visuellement et au style chiadé, cela ne pouvait que me plaire 😉

Visionner le film

PlayTime

Je ne suis pas vraiment un « cinéphile » au sens culturel du terme : j’ai de grosses lacunes sur plein de domaines et mes impasses sont plus que nombreuses. Mais j’ai « mon » réalisateur fétiche, un vrai coup de foudre sur ses trop rares films, aiguisé que j’ai été par le statut de « réalisateur maudit » qu’il a rapidement eu : Jacques Tati. J’ai découvert son oeuvre quand j’étais ado, par pur hasard, lors d’une rétrospective qui passait à la télé (sur « La Sept » 😉 ).

Tati, c’est « Jour de fête », « Les vacances de M. Hulot », « Mon oncle », et surtout….. PlayTime.

Bien qu’ayant vu le film plusieurs dizaines de fois (quand on aime, on ne compte pas !), je serais bien incapable de le décrire. Sorti en 1967, il a causé la faillite de son créateur, par manque de succès, et surtout suite à un budget qui avait littéralement explosé, devenant le film français le plus cher de son époque. C’est aussi le film le moins accessible de Tati, et celui qui « exige » le plus d’attention et d’implication de ses spectateurs. Mais… quel chef d’oeuvre absolu !

Bon, pour finir de vous décourager, j’ai dû rencontrer dans ma vie 2 à 3 personnes adorant sans aucune réserve le film, tous les autres ne parvenant pas à « rentrer » dedans, le trouvant ennuyeux, pas drôle, prétentieux, incompréhensible… Avec un scénario très précis mais à la « trame » plutôt maigre, quasiment aucun dialogue, de très longs plans fixes, il faut dire que c’est tout sauf un film facile à regarder !

Bon, il reste 2 ou 3 personnes intéressées après ce descriptif peu engageant ? PlayTime est un film absolument fabuleux, magique, immensément riche. Mais il part sur un postulat de base absolument génial et à l’opposé du cinéma auquel on est habitué : il demande, il exige un engagement total du spectateur. Rien n’est fait pour lui faciliter la tâche. Tati adorait cultiver son sens de l’observation, et il vous demande d’en faire de même. Rien n’est « prémâché ». Si ce film est un tel OVNI par rapport au cinéma « classique », c’est peut être parce que ce n’est pas vraiment un film. Ce sont des morceaux de vie que Tati a introduit et entremêle. Rien à voir avec un documentaire, pourtant, mais plutôt les mêmes exigences que la vraie vie, là où le cinéma apparaît finalement très artificiel en vous « préparant » le terrain. Certains passages sont extrêmement lents, parce que tout n’est pas rythmé dans la vie. Et puis, à certains moments, tout s’accélère, et il faut suivre plusieurs actions d’un coup. Parce que dans la vie, il n’y a pas d’acteurs principaux et d’autres secondaires.

Sur ces bases là, on allait tout droit à une catastrophe. Et c’est une réussite totale. Sans doute parce que PlayTime est d’une richesse époustouflante, encore aujourd’hui je trouve à chaque visionnage une multitude de détails que je n’avais pas vu jusqu’alors. C’est une oeuvre incroyablement minutieuse, d’un artiste voulant absolument tout maîtriser. L’image est grise, parce que Tati veut maîtriser l’usage des couleurs. Les sons sont incroyablement travaillés, tout comme la photographie, les décors, la lumière, la direction d’acteurs…

Le vrai sujet de PlayTime, c’est la modernité, de l’architecture, de l’organisation des villes. Mais pas dans une optique du « c’était mieux avant ». Le film est là pour nous montrer que la modernité va pouvoir être d’un glacial inhumain, ou d’une chaleur infinie, suivant ce que l’on veut bien en faire. Etonnament visionnaire pour son époque, il montre le Paris des buildings que l’on commence a connaître avec l’architecture d’aujourd’hui. Parce qu’avec un simple brin de muguet, vous ne verrez plus jamais les réverbères d’Orly comme avant… Le film a été restauré en 2002 par des passionnés, et j’ai eu la chance de voir le film comme il devrait être vu : au cinéma, sur un très grand écran. Tourné en 70mm, un format tellement ambitieux qu’il a été abandonné depuis, il permet de s’immerger complètement dans le film, et de voir la magie du spectateur impliqué totalement : dans la salle, les gens « montraient » du doigt certains détails qu’on ne voyait qu’en étant super attentif, dans un petit coin de l’écran. Un grand souvenir !

Si je ne vous ai pas complétement dégoûté, le film existe aujourd’hui en DVD… Dites moi ce que vous en pensez ! Pour ma part, c’est très certainement MON film préféré, celui que je ne me lasserai jamais de voir et de revoir…