L’hiver, c’est aussi la période des souvenirs, du passé, et des flashbacks…
J’ai découvert il y a peu de temps un site recensant…des cartes postales ! Si on m’avait dit que je m’intéresserai aux cartes postales, je ne l’aurai pas cru ! Et pourtant… Les cartes postales, c’est finalement la seule façon de retrouver des photos « banales ». Lorsqu’on prend soit même des photos, on prend le plus souvent des photos de ses proches, de sa famille, plus rarement (trop rarement !) de ses amis, parfois en vacances de lieux à visiter, mais jamais du décor de son quotidien, des quartiers que l’on parcourt tous les jours, des paysages familiers mais sans rien de particulier, si ce n’est qu’ils forgent nos images du passé.
Voici donc quelques photos glanées sur le site http://www.delcampe.fr, en attendant de m’offrir quelques cartes…
« mon » lac de la Cassière, il y a quelques années
La place de Jaude, à Clermont, dans les années 70
L’Economia où on allait faire les courses à Chamalières !
Le Campus des Cézeaux aux tous débuts, c’était bien vide !
Et vous, c’est quoi vos souvenirs ?
J’ai fait une drôle d’expérience aujourd’hui… Par le biais du net, j’ai retrouvé la trace d’un ami que j’avais au collège. Le genre d’ami marquant, par sa personnalité, son charisme, sa disponibilité, un vrai pote quoi. Un de mes rares bons souvenirs de ma période du collège. Et puis aussi un des rares, qui, dès cette époque, en classe de 4ème je crois, savait déjà ce qu’il voulait dans sa vie. Comme moi à l’époque… On s’était perdu de vue ensuite, chacun faisant sa vie et suivant son chemin à la fin du collège…
Je suis passé très rapidement du très haut au très bas : j’apprenais la brillante carrière qu’avait pu faire le pote en question, dans le métier qui le passionnait déjà à l’époque : la radio. Génial !…. si ce n’était que je me suis rapidement rendu compte que sa vie fût courte : il est décédé il y a maintenant 5 ans, brutalement, d’une crise cardiaque.
Drôle de sensation dont je n’arrive pas à me débarrasser ce soir, et qui m’amène à écrire ce petit billet… J’ai pu croiser à de nombreuses reprises la mort parmi mes plus proches, mais là, d’avoir en l’espace d’une minute, un résumé d’une vie de quelqu’un qu’on connaissait, et qu’on appréciait, et en même temps d’apprendre son décès… En parcourant les quelques photos et textes qui ont été publié de ce gars au parcours étonnant, rarement je n’avais pu prendre conscience de manière aussi concrète l’urgence que nous avons tous de faire ce qu’on a à faire dans sa vie, sans attendre le lendemain… Salut l’ami !
Le titre de cette catégorie de billets est « je me souviens », mais en l’occurence, je devrais plutôt dire « je ne me souviens plus… » ; je suis tombé récemment sur un site qui interrogeait sur sa première expérience du Net, et pour ma part, j’avoue que… j’ai le plus grand mal a m’en souvenir précisément !
Une chose est sûre : c’était sous Unix, et c’était en mode texte. Sans doute un accès FTP, peut être sur le serveur de Jussieu, pour télécharger des trucs. Quand ? Je dirais… en 1994, sur un vieux coucou Unix qui était installé à l’IUT où je faisais mes études. En tout cas, rien de bien transcendant. A l’époque, on était déjà à s’exciter sur les premières versions de Linux, et ça importait bien plus qu’une découverte d’un Internet, surtout sans aucun graphisme ni navigateur.
Mais ma vraie découverte du Net date de mon premier stage, à l’Université, en 1995, où j’avais l’occasion de surfer autant que le voulais, avec le Mosaic de rigueur de l’époque…
Quelle magnifique interface utilisateur !
En farfouillant un peu plus, j’ai retrouvé une de mes premières interventions sur le Net : il s’agissait d’un message, en anglais, sur un Newsgroup (je vous parle d’un temps…) : on le retrouve encore sur les archives de Google. J’y annonce le tout premier site que j’avais fait, en pur HTML fait à la main… Toute une époque 😉
Et vous ? C’était quand ? C’était quoi ?
L’oeil du cyclone était vraiment une émission épatante… un des premiers « chocs » visuels que j’ai pu avoir à la télévision. Je vous parle d’un temps où Canal+ était LA télé où les choses se passaient, pleine de gens créatifs et pleins d’idées… Les archives commencent à s’ouvrir et on voit sur le net quelques traces de cette géniale émission absolument indescriptible, quelque part entre expérience visuelle, documentaire halluciné et reflet de la société…
Pour vous donner un peu l’eau à la bouche, et histoire de donner complétement dans la nostalgie, voici une émission retraçant l’histoire des jeux vidéo, depuis les début jusqu’au milieu des années 90… Que de souvenirs :
Part 1 :
Part 2 :
PS : je suis à la recherche de l’émission retraçant les pubs locales qu’on voyait au ciné du coin dans les années 70/80… Les « Venez tous à la discothèque ‘Le Chubaccah’, une ambiance de folie dans un cadre rénové » 😀
Je me souviens… de René Cougnenc, sans doute le premier « grand » linuxien français. René était à l’origine le sysop (eh non, on parlait pas de Webmaster 😉 ) de Renux, BBS Français consacré à Linux, dès 1992/93. C’est entre autre grâce à lui que j’ai, parmi bien d’autres, découvert Linux ; René oeuvrait beaucoup en effet pour la promotion de ce système naissant, en particulier en traduisant la documentation technique disponible à l’époque. Et je ne compte pas les heures que j’ai pu passer devant un vieux terminal texte a tenter de configurer mes premiers Linux, aidé en celà par les traductions de l’ami René.
Pour une fois, Wikipédia est peu bavard sur la sa biographie (oui Anthere, je sais, je n’ai plus qu’a m’y coller moi même 😉 ), mais aussi parce que René, outre ses travaux de traduction, c’était surtout une présence et un grand animateur au quotidien des newsgroups consacré à Linux. Les souvenirs commencent à se faire lointain, mais les archives sont là pour nous ramener a cette glorieuse époque des pionniers.
A l’époque, Linux, c’était des distributions sur disquettes… Puis sur CD, grâce à Infomagic…
René s’est suicidé un jour de juillet 1996. Ca a été un grand choc pour tout le monde, et aussi, indirectement, pour moi, la prise de conscience qu’une véritable « communauté » était en train de se soudre autour de ces bouts de tuyauterie réseau… Bien avant le Web 2.0, sans chichi et avec une technique très rudimentaire… Merci encore pour tout René, où que tu sois !
La mort récente de Jean-Jacques Servan-Schreiber m’a ramené plein de souvenirs de 1985, année charnière pour l’informatique en France. JJ-SS était en charge du Centre Mondial de l’Informatique (quel nom !), centre pompeux parisien destiné à l’initiation aux nouvelles technologies. Gouffre financier, mais bon souvenir pour ceux qui en ont profité (Daniel Glazman en a parlé sur son blog).
Mais 1985 c’est aussi l’année du fameux plan Informatique Pour Tous, lancé par Laurent Fabius. L’idée était de rendre accessible l’informatique au plus grand nombre, et en particulier dans le monde de l’éducation nationale.
Je suis tombé ce soir sur un document particulièrement intéressant, un article du Point de décembre 1984. Extraits.
Une réunion s’est en effet tenue, en novembre, à l’université Carnegie-Mellon, connue pour être en pointe dans le domaine de la micro-informatique. En plus de Gaston DEFFERRE et de Jean-Jacques SERVAN-SCHREIBER, y participaient les représentants des industries françaises d’électronique (Bull, Thomson, la CGE, Cit-Alcatel), en même temps que John Sculley et Steve Jobs, les deux patrons de la société Apple, qui a créé et fabrique les ordinateurs Macintosh.
Là, déjà, je suis à la fois impressionné et mort de rire : Defferre à Carnegie-Mellon, ça devait valoir son pesant de cacahuètes ! Mais la réunion devait être particulièrement intéressante, et pas seulement par la présence de Dieu Steve…. 😉
Objet : l’achat par le gouvernement français de 300 000 Macintosh, précisément. Ce qui est un chiffre énorme.
Effectivement, je suis sur le cul : 300 000 Mac, en 1984, c’était un chiffre énorme, vu le peu de diffusion à l’époque des micros-ordinateurs. Largement de quoi amorcer une grande lame de fond, et une « culture » mac à toute une population française.
Mais la réalité est bien plus franco-française…. :
le ministère de l’Éducation nationale envisage, de son côté, de doter les écoles françaises, en deux ans seulement, de 100 000 micro ordinateurs Thomson d’une puissance et d’un prix très inférieurs à ceux des Macintosh puisque ce sont des ordinateurs pour enfants
Eh oui, la grande carrière de Thomson dans le marché de la micro date de là : les TO7 et MO5, ces ordis pas franchement bien foutus et faisant fonctionner Basic et Logo ont été boosté par l’achat massif pour l’éduc’ nat’ de ces….jouets. Je me souviens encore aujourd’hui des piles d’ordis inutilisés qui étaient accumulés au fond des classes, faute de compétences la plupart du temps ou d’intéret pour la matière (à l’époque, les profs d’informatiques étaient des profs de maths plus que rapidement formés au B.A. BA de l’informatique)
Est-ce donc la fin du projet DEFFERRE SERVAN-SCHREIBER ? Une première question, d’abord : pourquoi s’étaient-ils décidés pour Macintosh ? La réponse est simple : c’est le seul micro-ordinateur qui permette un apprentissage rapide, non pas pour faire de l’informatique – tel n’est pas le but de l’opération – mais pour l’utiliser dans toutes sortes de travaux de bureau afin d’accroître la productivité.
Seconde question : si ce n’est pas Macintosh, ce sera quoi ? Réponse encore plus simple : I.B.M., ou l’un de ses « clones », c’est-à-dire un ordinateur fabriqué par ses concurrents pour bénéficier de ses programmes. Et, justement, Bull vient, trois ans après tout le monde, de sortir l’un de ces clones. Alors la solution, la voilà ?
Grande surprise donc : ce « marché du quart de siècle » (dixit l’article) n’aura bien sûr jamais lieu, pour privilégier des entreprises françaises, Thomson et Bull. D’une logique implacable, bien sûr, mais :
Bon, je sais, je ne suis pas impartial dans l’histoire, mais imaginez un pays où l’on aurait basculé massivement dans une culture de l’interface graphique, des applications intuitives, etc… Et au lieu, on a donc privilégié Bull, qui a été en dessous de tout côté PC, et qui donc a finalement rapidement perdu les marchés au profit d’IBM, Compaq, et les autres…
Marrant de revoir, avec le recul des années, à quel point certaines périodes ont pu être charnières… Et a quel point le jeu des politiques fait que le côté « choix rationnel » est finalement peu déterminant…
Et puis 1985, c’est l’année du « boom » du Minitel, c’est une autre histoire que je vous raconterai sans doute….
Je me souviens du premier disque que j’ai acheté…. En 1984, à 11 ans. En fait de disque, il s’agissait d’une cassette ! Enfin bon, bref…
Eh oui, je n’ai pas donné dans le très original, cette « première fois » s’est portée sur le disque le plus vendu au monde !
Je n’avais pas réécouté ce disque depuis des lustres, comme beaucoup de « classiques » qu’on a un peu trop entendu… Et puis Michael Jackson s’est de lui même taillé un tel costard depuis que c’est pas loin d’être de la ringardise totale d’écouter ces trucs là… Et pourtant…!
Ca commence fort avec « Wanna be startin’ something », qui s’est avéré par la suite être un total pompage d’un vieux morceau de Manu Di Bango. Il en reste qu’il s’agit d’une intro fabuleuse à ce disque, véritable union entre les rythmes primitifs africains et le côté très chiadé de la prod de ce disque…. Autant l’oeuvre de Quincy Jones que de Jackson lui même
Après « Baby be mine », gentille balade qui pose le son du disque, « The girl is mine » est l’occasion d’un duo connu avec Paul McCartney, qui collaborait à l’époque avec a peu près tout le monde… C’était bien entendu avant l’épisode du rachat des droits des Beatles par Michael Jackson, véritable « OPA » musicale qui n’a heureusement pas trop dégénéré… Jme souviens d’une anecdote racontée par Paulo à l’époque : « Pendant l’enregistrement, Michael s’est absenté une quinzaine de jours pour ‘méditer’ ; quand il est revenu, il avait changé de nez…sans doute le pouvoir de la prière ! »
On passe ensuite aux choses sérieuses, avec « Thriller », clip multi-primé, le premier vrai gros budget de l’époque dans un clip vidéo. Si on retire le contexte du clip, il en ressort une chanson finalement classique et beaucoup plus « gentille » que celle que j’avais dans mon souvenir.
« Beat it » est un autre exemple de la fusion entre genres qui est multi présente sur ce disque. Avec l’apparition d’Eddie Van Halen à la guitare, on obtenait un mix à l’époque complétement révolutionnaire entre les origines afros du disque et un son plus « heavy ». Tube planétaire, et encore aujourd’hui un grand grand classique.
« Billie Jean » est ma ptite préférée du disque, avec ce fameux « poum-tac » d’intro à la batterie et un groove rarement égalé dans le milieu de la pop. Que du bon !
Le disque se termine plus mollement, avec « Human nature » et « The lady in my life » qui laissaient présager les balades sirupeuses de la suite de la carrière de Michael Jackson, et « P.Y.T. » qui ressemble plus au style de l’époque des Jackson Five.
Jme souviens de la révolution qu’amenait ce disque à l’époque, jamais jusqu’alors un artiste n’avait réussi un tel mélange des genres avec une production parfaite et surtout en rendant le tout aussi accessible à un public extrêmement large. Et je ne parle pas des clip vidéo, qui ont vraiment porté le disque (il ne faut pas oublier que l’époque était également celle des débuts de MTV, la première chaine musicale, véritable robinet à clips).
Mais j’ai été surpris de voir à quel point le disque s’écoutait bien avec des oreilles de 2006… Le son est bien sûr un peu daté, mais j’ai pris un vrai plaisir a écouter le disque d’un bout à l’autre. A redécouvrir !
Et vous, votre premier disque, c’était quoi ?
Nouvelle catégorie dans ce blog : « je me souviens », qui sera constituée de petits billets au fil de mes souvenirs, de mes petits flash backs… On va essayer de pas trop donner dans le « c’était mieux avannnnnt », mais bon j’ai bien peur que ça va vite y ressembler….:D pas grave
Je me souviens… de Nick,non pas celui de « je nique sur meetic » (j’y reviendrais…), l’ancien propriétaire du « Rio », le vieux cinéma des quartiers nord de clermont ferrand, là où j’habite. Le Rio était un des derniers cinéma indépendants, il a été aujourd’hui racheté par Michelin je crois.
Nick était un passionné de son métier. On pense souvent ça de gens qui aiment leur job, mais de ma vie je crois que cet homme restera mon meilleur souvenir dans cette catégorie. Il faisait tout : il sélectionnait ses films avec amour (une programmation unique par semaine), allait coller des affiches dans Clermont pour l’annoncer, tenait la caisse, faisait le projectionniste… Mais surtout il attendait avec impatience que les spectateurs sortent de la salle pour pouvoir causer avec eux du film et de sa grande et unique passion : le cinéma.
J’étais encore assez jeune quand le cinéma a fermé (avant ou apres la mort de nick ? je ne me souviens plus), mais j’y ai de grands souvenirs : c’est là que j’ai découvert le « live at pompei » du floyd (eh oui, ne pas oublier qu’il s’agit au départ d’un film de cinéma, on était mort de rire de voir que certains spectateurs s’attendaient à voir un spectacle récent, avec lasers et tout, pas un vieux truc de 1972 😀 ), mon premier Monty Python, en VO bien sûr, « La nuit du chasseur »… Aucune prise de tête ou snobisme façon « art et essai », mais un vrai amour du ciné à tous les recoins…
Un ptit détail marrant : un cahier à la sortie de la salle permettait de noter ses remarques, mais aussi de faire des requêtes pour des films qu’on aurait envie de voir… Et souvent, ça marchait ! entre cinés indépendants, de vieilles bandes introuvables circulaient, avec autant de trésors…
C’est marrant comme j’ai plus de souvenirs de l’odeur, du décor, de l’ambiance du Rio d’y a 15 ans, que du multiplexe local d’y a 15 jours… Une petite pensée à la mémoire de Nick, donc, en cette veille de Noël, où qu’il soit….:)