Une histoire qu’on m’a raconté il y a peu… Une personne avec qui je discute parfois, pas une amie, mais quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’estime et d’admiration. C’est une maman, une mère de famille, qui a travaillé, mais qui se consacre aujourd’hui à ses enfants, classique… mais aussi, moins classique, donne énormément de son temps et d’elle même pour une organisation non lucrative… Un gros gros truc, qui fonctionne sur un mode très « international ». Du coup, cette personne est amenée à énormément voyager, pour pouvoir se consacrer à cette association.
Quand cette personne a cherché à effectuer des démarches pour pour s’inscrire aux Assedics, à l’ANPE, bref à la grosse machinerie française pour revenir sur le « marché du travail » (cette expression m’a toujours fait penser au « marché aux bestiaux »… bref !), elle a très vite ressenti le malaise de ne pas « rentrer dans les cases ». Entre perplexité et incompréhension, elle s’est vu opposer :
Ces limitations sont probablement faites pour éviter quelques détournements d’argent issu des Assedic, par des gens vivant en fait à l’étranger et n’étant en France que pour grapiller quelques subventions. Je ne peux pas en dire trop sur ce que fait cette personne, mais si vous le saviez, vous comprendriez à quel point cette situation est hallucinante et à quel point ce conseiller ANPE ferait mieux de se terrer très bas sous son bureau à opposer un règlement bien étroit à une personne qui se consacre et travaille pour une oeuvre d’une portée immense pour tant de gens sur la planète. Et qui n’a pour seul tort que de le faire bénévolement, et d’avoir besoin à côté d’un peu d’argent pour vivre et d’un statut lui permettant de trouver du travail.
Il a toutefois été accordé à cette personne la capacité de « savoir utiliser un traitement de textes » (là encore, c’est très ironique vu son occupation…) et on lui a généreusement accordé un bilan de compétences. Chouette.
On s’est longtemps gargarisé sur le « fossé numérique », mais plus les choses avancent, plus je ressens ce fossé comme étant bien plus global, et pas simplement limité au fait d’accéder ou pas à des technologies numériques. D’un côté un aspect « globalisation », mais au bon sens du terme, le fait d’arriver à faire sauter les frontières, et de voir le monde entier comme un terrain de jeu sur lequel on peut prendre le meilleur de chacun, où qu’il soit. Et de l’autre côté une immense étroitesse d’esprit, raccrochée à des valeurs dépassées et poussiéreuses, à des règlements et lois ubuesques, à des administrations et des dirigeants ne cherchant même pas à comprendre comment le monde évolue. Je sais que ça n’est sans doute pas limité à la France, mais j’ai franchement du mal à être français et patriotique avec des histoires comme ça.
héhé .. j’ai trouvé qui s’est mais chutttt …. en tout cas, c’est en effet enorme !!!