Vraie découverte ou vrai buzz ? Baba Scholae est un petit OVNI dans le paysage des disques sortis ces derniers temps.
L’histoire ressemble à un petit miracle : un disque enregistré en 1969 par quelques jeunes français et anglais, édité à l’époque à 3 (!) exemplaires, puis complètement oublié, jusqu’à ce qu’un déménagement permette de retrouver le « master », proposé à une maison de disque et aussitôt publié : il s’agit d’une petite perle de rock progressif, un chaînon manquant entre King Crimson et Yes, et surtout un disque étonnant par sa « modernité ». Libération en fait un article enthousiaste :
Contre toute attente, ce 69 revenant fait un CD digne de ce nom, s’écoutant en jet lag esthétique d’agrément. L’inspiration datée, ne fût-ce que par sa pompe, impressionne, comme la qualité sonore. Ni batterie ratatouillée en avant, ni quincaillerie de cordes sympho-pop, à peine de pittoresque périscopique (vocoder)
Le disque est effectivement excellent. Mais, il me semble que l’histoire est un peu curieuse. L’enregistrement est fait d’instruments « d’époque » (hormis le Vocoder, qui n’a été me semble t’il utilisé que bien plus tard), mais la qualité sonore laisse songeur : il s’agit à mon avis d’une initiative bien plus récente, de musiciens de 2012 qui ont décidé d’enregistrer un disque « comme à l’époque », dans l’esprit comme dans la technique.
PS : en faisant quelques recherches supplémentaires sur le Net, cette histoire paraitrait quand même plausible, en tout cas le « leader » du groupe semble avoir une carrière qui pourrait laisser une place à ce disque-OVNI… Etonnante histoire !
On ne va pas gâcher son plaisir : tout amateur de musique de cette époque va se régaler à l’écoute de ce « 1969 » de Baba Scholae.