Sisyphe et sa colline peuvent être riches d’enseignement pour nous tous…
La légende de Sisyphe fait partie des quelques légendes Grecques dont je me souviens un peu. Pour avoir affronté les Dieux, il fût condamné à faire rouler un rocher en haut d’une colline, rocher qui sans cesse dévalait la pente pour se retrouver au pied de la colline, obligeant ce pauvre homme à sans cesse remonter cette fichue pente.
On peut y voir une métaphore de la vie, pas très optimiste vous en conviendrez ! Ou du soleil, ou de bien des choses dans la nature. Mais c’est surtout l’interprétation qu’en fait Camus, que j’ai découvert il y a peu, que je trouve intéressante.
Camus disait : il faut imaginer Sisyphe heureux. Se dire que l’important, ce n’est pas d’obtenir à tout prix l’objectif, c’est le chemin parcouru, et la volonté et la passion qu’on a bien voulu y mettre. Et que Sisyphe, puisqu’il devait faire rouler son caillou, pouvait aussi finalement prendre tout son temps, siffloter sur le chemin, s’arrêter pour cueillir des fleurs, faire de cette colline son monde à lui. C’est toujours douloureux de devoir remonter la pente après une dégringolade. Mais si on apprécie les petits bonheurs de la vie, si on continue à croire en ce qu’on désire, la pente est toujours plus douce, et plus agréable. Et qu’une même colline peut être gravie de bien des manières…
Suivre le chemin de sa vie avec passion et volonté, savoir profiter de chaque étape, ne rien regretter, et se dire qu’on a vécu, et bien vécu…