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Jusqu’au bout du monde

Un petit hommage hivernal à l’actrice Solveig Dommartin, dont j’ai appris récemment la mort à l’âge de 45 ans (j’ai rectifié suite à la précision de Venus, sa fille, qui a eu la gentillesse de laisser un commentaire sur ce blog).

solveig

Elle était un temps la compagne de Wim Wenders, et avait joué dans pas mal de ses films, dont « Until The End of The World« , que j’avais adoré. (ptite parenthèse, ce film fait partie de la petite catégorie savoureuse des films qui racontent un futur aujourd’hui passé, puisqu’il est sorti en 91 tout en parlant d’une histoire se déroulant en 1999).

Pourquoi je vous parle de cette actrice quasiment inconnue ? Parce que d’une part j’étais vraiment tombé sous le charme de cette actrice, un vrai gros coup de coeur même si je l’avais perdu de vue depuis, et pour cause : d’après IMDb, elle avait arrêté sa carrière. Mais aussi et surtout parce que j’avais eu la chance de la rencontrer, dans le cadre du festival du Court métrage où elle était membre du jury. Juste un échange de quelques mots et de regards, mais qui me laissent encore aujourd’hui un grand souvenir… Un charisme incroyable, et une gentillesse à toute épreuve derrière ces cheveux bouclés et ce regard à tomber. Quelle femme !

José is Back

…et il a faim ! Enfin…. plutôt des problèmes de digestion, en fait !!

Clins d’oeil

Un des trucs que je préfére dans les films et série, c’est les clins d’oeil, plus ou moins cachés, à d’autre films ou personnages. Trop, ça devient lourd, ou un style à part entière (comme la série des « Scary movies »), mais une des séries TV qui réussit le mieux cet exercice de style est sans doute Les Simpsons, géniale série américaine qui existe depuis déjà 18 saisons !

Je me suis régalé à lire cette page qui recense de manière très très complète les clins d’oeils éparpillés dans les divers épisodes.

En voici quelques uns, bien sûr liés à mes préférences :


Le pré-générique de James Bond


Orange mécanique


Citizen Kane


Pulp Fiction


Forrest Gump


Bob Squarepants

Pour finir, un petit jeu : voici des clins d’oeil à 3 flims, à vous de les reconnaître (en laissant un commentaire… 🙂 )

Film N°1

Film N°2

Film N°3

Note : tous les extraits proviennent de l’indispensable site Simpsons Park, mine d’information en français sur les Simpsons.

Villa Arpel

Ceux qui connaissent mes goûts cinématographiques savent que je suis un grand grand fan de l’oeuvre méconnue de Jacques Tati, cinéaste français des années 50/60 qui, en 6 films, a marqué à jamais par son style très « à part » le cinéma burlesque, le cinéma français, et…le cinéma tout court.

Une des anecdotes sur Tati qui m’a le plus marqué illustre son côté complètement autodidacte : il est connu pour son inculture assumée cinématographique, et en particulier pour son mépris sur les grand pavés théorisant le cinéma : « moi, les livres, ça me fait mal à la tête », avait déclaré cet ancien artiste mime issu du music-hall.

Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que j’ai appris qu’une expo à Paris allait montrer une reproduction, grandeur nature, de la villa Arpel, une des stars du film « Mon Oncle » et qui représentait toutes les absurdités architecturales des années 50. Un chef d’oeuvre…dans son genre 🙂

Tati travaillait en effet avec Jacques Lagrange, sorte de « directeur artistique » avant l’heure qui avait une formation d’origine d’architecte. Son travail est passionnant, dans « Mon Oncle » bien sûr, mais surtout dans Playtime, grand film maudit de Tati. Cinéma et architecture : deux arts qui me fascinent, chacun dans leur genre.

Ca se passe du 20 au 25 janvier, au Salon « Futur Intérieur », à la porte de Versailles. J’aimerai pouvoir y aller !

Contes en couleur

Un petit mot pour faire un clin d’oeil a un des (trop nombreux) blogs que je suis en ce moment, celui de Guillaume Tauveron, artiste du coin qui fait au quotidien le récit de ses tournages. Tournages, car c’est un cinéaste, et SES car il est assez fou pour réaliser plusieurs courts métrages en parallèle, je ne saurais dire combien (4… 5… ?).

Je ne le connais pas personnellement, j’ai eu le lien par Thierry Barnaud, qui joue sur Conte Rouge. C’est un super cliché que de dire d’un réalisateur qu’il a « un univers bien à lui », mais là, je ne saurais pas dire autre chose. C’est étonnant, perturbant, c’est du cinéma qui ne laisse pas indifférent, comme je l’aime 🙂 A voir !

Je rêvais d’un nouveau monde…

On me signale qu’il y a encore des lecteurs de ce blog qui n’ont pas vu le subliiiiiiime court métrage dans lequel joue votre serviteur ! Quel scandale ! Voici donc une petite piqûre de rappel…


PAFEnterprise – Un Nouveau Monde [Divx 6
envoyé par ponchy

Arthur et les Minimoys

Date de sortie : 13 Déc 2006
Réalisé par Luc Besson
Avec Freddie Highmore, Mia Farrow
Film Français
Genre : Animation, Aventure
Durée : 1h43min.
Année de production : 2006
Distribué par Europa Corp.

Arthur est un petit garçon de 10 ans qui vit aux Etats Unis dans les années 60, chez sa grand-mère. Il vit dans l’imaginaire et les livres écrits par son grand père. Mais, un jour, le récit d’une tribu de petits êtres devint réalité..

Ca fait un moment qu’il est de bon ton de cracher sur tout ce que fait Luc Besson : c’est populo, c’est sans aucune profondeur, c’est digne d’un gosse de 10 ans, etc etc…

Pour ma part, je revendique sans honte avoir beaucoup aimé la plupart de ses films. J’ai connu mes premiers émois cinématographiques devant Subway, qui m’avait complétement subjugué à l’époque : le style, les décors, le scénario, le côté « huis clos grand format » m’avait épaté, et je continue a voir le film avec plaisir. Je mettrais le « Grand Bleu » à part, mais Léon, Nikita… étaient des films qui m’avaient également beaucoup plu, par leur style efficace. Bon, j’ai pas mal décroché depuis, Jeanne d’Arc m’avait assez endormi, et j’ai carrément zappé le dernier truc avec Jamel. Mais c’est surtout du côté de ses productions que Luc Besson a été critiqué, alternant le super-commercial et le plus aventureux.

Arthur et les Minimoys, donc, est le nouveau et à priori dernier film de Besson, qui a toujours dit s’arrêter à 10 films. A moitié film d’animation, à moitié film « réel », c’est censé être l’événement de ces fêtes de fin d’années.

Eh ben…. j’ai rarement été autant déçu ! La partie « réelle » est vraiment indigente, ya pas d’autres mots. C’est volontairement surjoué, mais à ce point… Une intrigue d’une rare naïveté (bouh le petit garçon il est triste parce que ses parents sont pas là a son anniversaire, avec le plan de coupe sur le chien au regard très émouvant), des acteurs et dialogues minables, une mise en scène d’une rare platitude, franchement j’en reviens toujours pas. Que vient faire Mia Farrow dans cette galère ?

La partie animée est quand même un peu plus intéressante. On aime ou on n’aime pas le look des personnages, mais techniquement c’est plutôt réussi, avec un mélange de plans réels et d’éléments 3D. Ca fait parfois penser à des trucs super archaïques, style « le manège enchanté » des années 60, mais ca a son charme. Les doublages sont également sympas, la VF reprend les voix de chanteurs qu’on n’attendait pas forcément là, mais qui assurent pas mal, avec un « ton » de voix bien particulier et qui va bien au côté Cartoon : Mylène Farmer, Alain Bashung, Dick Rivers…

Scénar’ en revanche toujours au ras des paquerettes, avec des incohérences par paquet de 12 (style : ils galèrent parce qu’ils n’ont pas de corde, et dans la scène d’après ils en ont une), et surtout un manque d’imagination qui m’a surpris : quand on « crée » un monde imaginaire comme celà, on s’attend à avoir une accumulation de petites idées, de « trucs » qui font qu’on y croit, on rentre dans l’univers. Rien de tout ça ici : quelques idées marrantes, mais surtout des tonnes de trucs repiqués ici où là, et rien qui donne vraiment envie de rêver. On a l’impression d’avoir déjà vu toutes les séquences, de connaître le scénario par coeur dès les premières minutes du film.

Alors, la réplique qui tue pour répondre aux critiques, c’est « mais c’est un film pour les enfants ! ». Est ce une raison pour en faire une oeuvre bâclée à bien des égards ? Parce que c’est pour des enfants, ça doit véhiculer une morale digne d’une pâtée pour chats, un scénario incohérent, des acteurs mal dirigés ? Les enfants qui étaient autour de moi pour la séance n’étaient pas d’un enthousiasme délirant à la sortie. Je reste pour ma part très sceptique, et en tout cas… déçu.

Casino Royale

Date de sortie : 22 Nov 2006
Réalisé par Martin Campbell
Avec Daniel Craig, Eva Green, Mads Mikkelsen
Film américain.
Genre : Action, Espionnage
Durée : 2h19min.
Année de production : 2006
Distribué par Gaumont Columbia

Bon, déjà, autant dire que je suis un « fan » de la saga des James Bond (ya des restes de l’enfance, comme ça… Bah vi, j’ai été traumatisé par une Lotus Esprit, ca laisse des traces 😀 ), et j’attendais ce Casino Royale avec un mélange d’impatience et d’appréhension.

Impatience car les médias annonçaient un « retour aux sources », même si on nous avait fait le coup pour à peu près tous les James Bond récents. Appréhension car on disait le plus grand mal du « nouveau » Jaaaaames, Daniel Craig, blondinet aux allures de brute épaisse.

En plus, j’en avais eu des échos plutôt contrastés, certains dans mon entourage l’ayant vraiment « détesté ». Hummmm…

Et j’avoue être sorti de la salle plutôt enthousiaste ! Même si je comprend que certains aien pu être très…désappointés 🙂

Premier point important : c’est vraiment un James Bond « back to roots » : on y découvre un James Bond débutant, décrochant son titre « 007 », hésitant, faisant des fautes de débutant, sans gadgets. Sans dévoiler l’histoire, il se fait balader d’un bout à l’autre du film, et c’est tout sauf un super héros. Une sorte de « Batman begins » à la sauce 007, c’est plutôt rafraichissant ! Dès la scène de pré-générique, atypique, on sait qu’on n’aura pas affaire à un James Bond comme les autres…

Deuxième point : le scénar ! Ca faisait des années qu’on se trainait des scénarios tirés par les cheveux et destinés à lier des scènes d’action entre elles. Et là, c’est vraiment un des points forts du film, je trouve. C’était pourtant pas compliqué : il suffisait de revenir à un roman de Fleming, et pour une fois, d’y rester fidèle ! Même si c’est pour montrer un Bond hésitant, brutal, humilié, bref le 007 qu’on connait dans les livres mais que les films ont depuis longtemps oublié.

Troisième point : Craig est impec dans le rôle ! C’est effectivement une brute, il manque parfois d’humour, mais il colle parfaitement à l’histoire. Inquiétude toutefois : comment s’en sortira t’il dans un Bond plus « normal » ? Mystère. La James Bond girl est plutôt craquante, pas très active, mais troublante et avec un rôle biean ambigu comme je les aime 🙂

Après, en chipotant, on trouvera toujours des points faibles ; c’est pas un Kubrick ni même un Spielberg, certains passages frôlent la niaiserie (mais ils sont beaucoup plus rares que dans d’autres JB), je n’ai pas trop aimé le générique (pas une nana à poil ! pffff 😉 ), les scènes d’actions sont finalement peu nombreuses, l’Aston Martin est sous utilisée, mais… Ca reste à mes yeux un très bon film d’action, plutôt bien réalisé par un Martin Campbell en forme.

En résumé : Pour les fans : à classer quelque part entre « From Russia With Love » and « On Her Majesty’s Secret Service ». Pour les « amateurs » : attention, n’attendez ni gadgets, ni Q, ni grosse poilade à la Roger Moore. Pour les curieux : un très bon film d’action 🙂