Pour mes enfants

J’ai deux enfants, deux garçons de 11 et bientôt 14 ans. C’est un lieu commun de dire ça, mais ils sont ma joie et ma fierté au quotidien…

C’est peu de dire que ma vie a été bouleversée lorsque j’ai eu mon fils ainé pour la première fois dans mes bras. Pendant toute la période où on l’attendait, je me posais (pour changer…) plein de questions sur le métier de Papa. Je n’ai jamais eu vraiment de modèle masculin auparavant, et je me demandais si je saurais tenir ce rôle une fois un enfant dans mes bras. Et puis, bien sûr, tout cela est apparu très naturellement… Tous les trucs qu’on ne supporte que parce que ce sont nos propres enfants, toutes les joies toutes simples… Les réflexes, les paroles, les chansons pour les endormir la nuit…

Je me suis à nouveau posé de nombreuses questions lorsque j’ai dû infliger à mes enfants une séparation. Je voulais avant tout leur offrir la stabilité que je n’avais pas eu la chance d’avoir moi, et j’ai vécu comme une déchirure le fait de leur imposer une séparation certes inévitable. Et puis finalement, les choses se sont passées. On s’est serré les coudes, ils ont très vite compris comment ils pouvaient trouver leur place dans cette nouvelle vie…

Chacun est très différent, et je trouve bien qu’ils aient des personnalités… pas opposées, mais en tout cas avec beaucoup de différences. Chacun à ses envies, ses passions, sa façon de voir la vie, et je m’imagine souvent les voir progresser et avancer dans la vie. Je suis très fier des deux, chacun à leur manière !

Aujourd’hui, notre relation est assez différente, l’âge aidant. Lorsqu’on est « entre mecs », on reste pudique dans nos sentiments, mais on sait qu’on s’aime très fort tous les trois. Les cabossages de la vie nous ont au final rapprochés, même si ça n’a pas toujours été simple. On arrive aujourd’hui à se parler, pas toujours avec les bons mots, mais à se dire les choses et à rester dans une vraie relation de confiance et d’échange. Je n’ai rien du père idéal, je prend certainement trop peu de temps pour m’occuper d’eux, même si j’essaie d’inverser mes priorités.. Je suis parfois bougon avec eux, je leur en demande à la fois trop et trop peu.. Mais je fais tout pour être là pour eux et à leur écoute.

Ma vie est faite de virages et de pentes parfois difficiles à grimper. Mais mes enfants sont mes constantes, mon phare à l’horizon. J’ai toujours cherché à ne pas avoir mes enfants « pour moi », de prendre surtout au sérieux ma mission de les préparer à la vie. Et pourtant, très égoïstement, je sais que, même quand ils seront des grands dadais qui feront leur vie loin de moi, ils resteront ma ligne d’horizon.

On s’aime de manière inconditionnelle. C’est peut être ça la définition qu’on peut donner au mot « famille » !

Je me suis souvent posé la question d’une paternité plus « mature ». J’étais assez jeune quand j’ai eu mes enfants, et j’ai sans doute géré les choses « comme j’ai pu ». Je me demande quel père je pourrais être, avec plus de bouteille, de maturité.. Si j’en restais là, je resterais comblé par mes enfants, mais j’imagine parfois ce que pourrait donner une plus grande famille…

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